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Interview by Jannick Alimi and Henri Vernet | Published on 16.10.2011, 7:00
Paris, Saturday. Jose Manuel Barroso said that the banks will turn to public aid will face counterparts. | (LP / OLIVIER LEJEUNE.)
The head of the Brussels Commission calls for the firm to banks.
For almost two years, Europe is facing the Greek problem. When will I find a real solution?
José Manuel Barroso. The Brussels European Council of 23 October will be a decisive moment. European public opinion and international investors are hanging on the decisions that the EU and European states will be able to provide.
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It is necessary, when the G 2O to be held on November 3 and 4 in Cannes, Europeans can officially ask the bases clear and consensual reforms essential for the Greek crisis does not recur and, especially, that any risk of contagion be definitely ruled out. This is the condition that the financial and political confidence will recover again.
Banks are at the heart of aid designed by Commission.Y there really recapitalize the emergency?
You have to understand that it is in the public interest to have strong banks to invest in the economy and the fight against unemployment. Some European banks, which may be French, actually need more equity. I note that some of them refuse to be helped very principle. Often because they reject on principle any public control. But ignoring reality is not a solution
You have assessed the amount necessary recapitalization?
It is neither my role nor my responsibility to tell which banks are involved and up to how much these recapitalizations should be conducted. Several solutions are possible: the call to the market, government support national and, ultimately, European aid through the European Financial Stability Fund.
As in 2008-2009, taxpayers will then fly to the rescue of the banks?
First, in 2008-2009, none of the states that have helped their banks has lost money.In the plan I propose, the banks that will appeal to public assistance, national or European, will be subject to counterparties, in particular, they can no longer distribute dividends or bonus as they will benefit from this support. In addition, I will propose Thursday that individual criminal responsibility of financial actors is finally recognized in European law.
That is to say?
We have seen abusive behavior in the markets, some have caused the current crisis. We will regulate these practices! Those who violate will incur penalties. It will be a first in European legislation and a strong signal.
Do you understand the movement of indignation to the streets in Europe and the United States?
Of course. Especially as youth unemployment has become intolerable. More than one in five young people in Europe do not find a job. But indignation is not enough.We must share. And we must understand that this came about because the countries have been living beyond their means and this has hurt their international competitiveness.
The populism progress in Europe. The far right is she a threat?
It is still a minority. But what is worrying is that sometimes the traditional parties incorporate some elements of the discourse of the extreme right, thinking and responding to the concerns of people. I say to the leaders of right, left and center: you are wrong, because to criticize Europe, there is always stronger than you! It must have the courage to defend it.
The Parisian

Propos recueillis par Jannick Alimi et Henri Vernet | Publié le 16.10.2011, 07h00

Depuis près de deux ans, l’Europe est aux prises avec le problème grec. Quand va-t-on trouver une véritable solution?
JOSÉ MANUEL BARROSO. Le Conseil européen de Bruxelles du 23 octobre sera un moment décisif. Les opinions publiques européennes et les investisseurs internationaux sont suspendus aux décisions que l’Union et les Etats européens seront en mesure d’apporter.
Les banques sont au cœur du dispositif d’aide conçu par la Commission.Y a-t-il vraiment urgence à les recapitaliser?
Il faut comprendre qu’il est de l’intérêt général d’avoir des banques solides pour investir dans l’économie et lutter contre le chômage. Certaines banques européennes, dont peut-être des françaises, ont effectivement besoin de plus de capitaux propres. Je constate que certaines d’entre elles refusent jusqu’au principe même d’être aidées. Souvent parce qu’elles rejettent par principe tout contrôle public. Or, ignorer la réalité n’est pas une solution
Vous avez évalué le montant nécessaire de ces recapitalisations?
Il n’est ni de mon rôle ni de ma compétence de dire quelles banques sont concernées et à hauteur de combien ces recapitalisations devraient être réalisées. Plusieurs solutions sont possibles : l’appel au marché, des aides publiques nationales et, en dernier ressort, des aides européennes par le biais du Fonds européen de stabilité financière.
Comme en 2008-2009, les contribuables vont donc voler au secours des banques?
D’abord, en 2008-2009, aucun des Etats qui ont aidé leurs banques n’a perdu d’argent. Dans le plan que je propose, les banques qui feront appel aux aides publiques, nationales ou européennes, seront soumises à des contreparties : notamment, elles ne pourront plus distribuer de bonus ou de dividendes tant qu’ils bénéficieront de ce soutien public. En outre, je vais proposer jeudi prochain qu’une responsabilité pénale individuelle des acteurs financiers soit enfin reconnue dans le droit européen.
C’est-à-dire?
Nous avons vu des comportements abusifs sur les marchés, certains ont provoqué la crise actuelle. Nous allons réguler ces pratiques! Ceux qui les violeront encourront des sanctions pénales. Ce sera une première dans la législation européenne et un signal fort.
Comprenez-vous le mouvement des Indignés qui descendent dans la rue en Europe et aux Etats-Unis?
Bien sûr. D’autant plus que le chômage des jeunes est devenu intolérable. Plus d’un jeune sur cinq en Europe ne trouve pas d’emploi. Mais l’indignation ne suffit pas. Il faut l’action. Et il faut comprendre qu’on en est arrivé là parce que des pays ont vécu au-dessus de leurs moyens et que cela a nui à leur compétitivité internationale.
Les populismes progressent en Europe. L’extrême droite constitue-t-elle une menace?
Elle reste toujours très minoritaire. Mais ce qui est préoccupant, c’est que parfois les partis traditionnels incorporent certains éléments du discours de l’extrême droite, en pensant répondre ainsi aux préoccupations des gens. Je dis aux leaders de droite, de gauche et du centre : vous vous trompez, car, pour critiquer l’Europe, vous trouverez toujours plus forts que vous! Il faut avoir le courage de la défendre.
Le Parisien